Présidentielle russe: en campagne, Poutine célèbre l'annexion de la Crimée

Vladimir Poutine était ce mercredi 14 mars en Crimée pour dernière étape électorale avant le scrutin de dimanche. Un scrutin qui intervient en pleine crise diplomatique avec le Royaume-Uni. Pourtant lors du discours prononcé par le président russe, candidat à sa propre réélection, celui-ci n'a pas prononcé un seul mot sur le Royaume-Uni et la crise provoquée par l'affaire Skripal. 

Avec notre envoyé spécial à Sébastopol, Daniel Vallot

Vladimir Poutine n’a fait aucune allusion aux sanctions annoncées par le Royaume-Uni, aucune allusion à l’affaire qui est en train d’empoisonner les relations entre Moscou et Londres. Le président russe arrivé en fin d’après-midi à Sébastopol n’a évoqué qu’une seule chose : le rattachement de la Crimée à la Russie.

« Il y a quatre ans, vous avez pris une décision historique », a notamment déclaré le président russe. « Et par cette décision, vous avez réparé une injustice faite à l’époque soviétique. Par votre décision la Crimée est revenue dans le giron de la mère patrie ».

Un discours accueilli avec enthousiasme par les milliers de personnes venues applaudir le président russe. Un discours encore bref qu’à l’accoutumée : Vladimir Poutine cette fois n’aura même pas franchi la barre des deux minutes. « Nous avons encore beaucoup à faire pour le développement de la Crimée, a-t-il conclu. Mais nous y parviendrons, car ensemble nous formons une puissance capable de franchir tous les obstacles ».

Vladimir Poutine joue à fond la carte patriotique. Il sait que cette annexion de la Crimée a suscité une adhésion et un enthousiasme très important au sein de son électorat. Et qu’en défiant les pays occidentaux, il conforte cet électorat et il ne fait qu’augmenter ses chances de l’emporter très largement, ce dimanche lors de l’élection présidentielle.

Dans la foule, ses partisans ne tarissent pas d'éloges. « Moi je suis venu avec mon drapeau, pour voir mon tsar, Vladimir Poutine, qui a accompli un exploit historique : ramener la Crimée à la Russie. C’est-à-dire, nous ramener au paradis », explique cet habitant de Sébastopol.

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