Avec notre envoyé spécial à Lviv, Sébastien Gobert
Le ministère des Affaires étrangères à Budapest est vite monté au créneau après l'explosion du centre culturel hongrois d'Oujgorod, en Transcarpatie, dans l'ouest de l'Ukraine.
Les hypothèses sont nombreuses. Les autorités régionales dénoncent une nouvelle provocation russe. Certains pointent du doigt les nationalistes ukrainiens. Les autorités polonaises ont, elles, arrêté deux militants polonais d'extrême droite dans une enquête en lien avec une attaque précédente sur le même bâtiment.
Inquiétude à Budapest
Environ 150 000 Hongrois vivent en paix dans cette région. L'attaque du centre culturel n'éveille pour le moment pas de tension sur le terrain. Mais si l'identité et le motif de l'agresseur reste un mystère, l'explosion durcit déjà le climat de tensions entre Kiev et Budapest.
Le gouvernement hongrois s'inquiète depuis longtemps des libertés linguistiques, culturelles et politiques de la minorité hongroise, en partie dans un souci électoraliste. En guise de protestation, elle bloque certaines étapes de l'intégration européenne et atlantique de l'Ukraine. Cette nouvelle affaire ne va probablement pas adoucir sa politique.