Selon les résultats définitifs, Nicos Anastasiades, 71 ans, a obtenu 55, 99% des voix contre 44% pour Stavros Malas. Le taux de participation s'est élevé à 73% comparé à 71,88% au premier tour dimanche dernier, alors que quelque 550 000 électeurs étaient appelés à voter.
Nicos Anastasiades avait déjà été opposé lors de la précédente présidentielle, en 2013, à Stavros Malas, un ancien ministre de la Santé soutenu par les communistes, élection qu'il avait confortablement remportée.
Une des principales questions ayant été au cœur du débat électoral a été la division de l'île, qui est scindée en deux depuis l'invasion en 1974 du tiers nord par les troupes turques en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui avait suscité l'inquiétude de la minorité chypriote-turque.
Du fait de la partition, la République de Chypre, membre de l'Union européenne et de la zone euro, n'exerce son autorité de facto que sur les deux tiers du territoire, dans le sud, où vivent les Chypriotes-grecs. Resté un enjeu central, le « problème chypriote » a été concurrencé dans cette campagne par les questions économiques.
Après une grave crise financière en 2013, le pays a en effet connu un redressement rapide, aidé par un record historique du secteur touristique en 2017. Les autorités espèrent également tirer profit de l'exploration gazière en mer. Même si le taux de chômage est redescendu à 11%, le redressement demeure fragile. Pour beaucoup, Nicos Anastasiades est associé à la récente reprise de l'économie, alors que la quasi faillite de 2013 a été imputée au parti communiste, alors au pouvoir.
(Avec agences)