Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Dans les allées de la Foire internationale du cannabis a Athènes, le ministre grec de l’Agriculture passe d’un stand de produits à base de chanvre à un autre qui vend des machines pour extraire l‘huile de cannabis.
Selon Yannis Tsironis, la Grèce a le climat idéal pour faire pousser cette plante : « Toutes les entreprises internationales qui travaillent dans le secteur des médicaments à base de cannabis disent que la Grèce est la région idéale. Il est venu le temps de capitaliser sur ces avantages pour donner à l’agriculteur une nouvelle plante dynamique, mais aussi un nouvel avantage a l’économie ».
On ne parle pas de légaliser la consommation de cannabis, mais de médicaments qui en contiennent. Leur mise sur le marché a été rendue possible par une loi votée cet été.
La nouvelle étape, pour le ministre, c’est de produire local : « L’heure de créer le cadre législatif pour le cannabis médical approche, car il y a un intérêt important pour une production locale de ce produit. Il faut que la production ait lieu ici, pas qu’on importe ».
Les associations de patients qui utilisent du cannabis se sont multipliées ces dernières années en Grèce. Il s’agit surtout de personnes atteintes d’épilepsie, d’autisme ou de cancer. Ils réclament la possibilité de cultiver eux-mêmes la plante dont ils tirent l’huile.