Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Pourquoi la police publie maintenant des messages en arabe ? Pour essayer d’amadouer ces hordes d’hommes barbares, musulmans et violeurs ? ».
La réplique de la députée Alternative für Deutschland (AfD), Beatrix von Storch, aux messages sur Twitter de la police de Cologne appelant pour la Saint-Sylvestre à la prudence dans différentes langues, faisait référence aux nombreuses agressions sexuelles commises il y a deux ans, le 31 décembre, par des migrants.
Mais l’élue d'extrême droite, très active sur les réseaux sociaux et connue pour ses commentaires robustes, fait partie des premières personnes frappées par la nouvelle loi sur les réseaux sociaux entrée en vigueur ce 1er janvier.
« Fin de l'état de droit »
Le texte prévoit des amendes très lourdes pour Facebook et Twitter notamment si ces plateformes n’effacent pas rapidement des publications incitant à la haine.
Beatrix von Storch parle de « censure » et dénonce « la fin de l’Etat de droit ». La députée estime qu’avant que ses publications soient effacées, son immunité parlementaire devrait être levée et qu’un jugement devrait la condamner au terme d’un procès.
Twitter et Facebook ont effacé le message de l’élue dont le compte a été bloqué pendant quelques heures. La police de Cologne a elle déposé plainte contre Beatrix von Storch pour « incitation à la haine ».