Une croissance ralentie de 0,4 à 0,5 % au quatrième trimestre, ce n’est pas anodin pour une région qui fournit 19 % du PIB national. Voilà pourquoi le ministre espagnol de l’Économie, Luis de Guindos, estime ce lundi à « un milliard d’euros » le coût de la crise catalane. Il met en cause l’inquiétude énorme et la perte de confiance générées, d’après lui, par les décisions du gouvernement de Carles Puigdemont, destitué en octobre avant que Madrid ne reprenne partiellement le contrôle de la région autonome.
Selon les données officielles publiées juste avant les élections du 21 décembre, plus de 3 000 entreprises ont transféré leur siège social hors de la Catalogne, en raison de l’incertitude juridique qui entoure la région. 46 % des patrons catalans ont gelé leurs investissements et 25 % embaucheront moins que prévu.
Le tourisme, un secteur très affecté
Le tourisme, dont le chiffre d’affaires a fortement chuté depuis octobre, est l’un des secteurs les plus affectés. Plus de 400 000 personnes travaillent dans ces secteurs, souvent en contrat précaire.
Pour le moment, on ne mesure pas d’impact au niveau national. Madrid s’attend toujours à une belle année 2018, mais a quand même vu ses prévisions de croissance à la baisse. Cela va beaucoup dépendre du futur gouvernement catalan, dont la formation est toujours incertaine.