De notre correspondant à Berlin, Pacal Thibaut
Un travail pénible, des obligations familiales comme des enfants en bas âge ou des seniors dépendants: l'IG Metall souhaite que les salariés voulant faire une pause -jusqu'à deux ans- puissent réduire leur temps de travail hebdomadaire de 35 à 28 heures. La perte de salaire serait en partie compensée par les employeurs pour les personnes travaillant à la chaîne ou qui réduisent leur temps de travail pour des raisons familiales.
La fédération patronale menace
Le patronat ne veut toutefois pas entendre parler de cette mesure. Il estime que les conventions collectives prévoient déjà suffisamment de flexibilité et qu'une telle mesure serait économiquement problématique alors que la métallurgie manque déjà de main d'œuvre qualifiée. La fédération patronale menace même de recours devant les tribunaux critiquant une mesure discriminatoire. Les salariés travaillant à temps partiel n'obtiennent, eux, pas de compensation salariale pour une durée de travail inférieure à la normale.
Les négociations s'annoncent donc difficiles. Côté syndical, on réfléchit déjà à des arrêts de travail de 24 heures pour augmenter la pression sur le patronat, après les grèves d'avertissement de quelques heures dans les entreprises, début janvier.