Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Dominique Baillard
Ce sommet sera surtout consacré aux deux grands sujets qui préoccupent les Européens depuis plus d’une année. D’abord, le Brexit : enfin un accord préalable a été trouvé entre Londres et Bruxelles. Il devrait être entériné par les Vingt-Huit. Theresa May sera là ce soir. Un moment délicat de plus pour la cheffe du gouvernement britannique qui, à la veille de ce sommet si important pour elle, s’est fait désavouer par sa majorité à Westminster.
Cette première étape franchie, les négociations vont entrer dans le dur au printemps prochain pour définir le cadre des futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et les Vingt-Sept.
L’autre gros morceau du sommet, c’est la gestion des flux migratoires, une gestion qui continue à déchirer les Européens. La Pologne, la République tchèque et la Hongrie refusent toujours mordicus d’accueillir chez eux le quota attribué par Bruxelles, à tel point que Donald Tusk, le président du Conseil, semblait prêt il y a quelques jours à jeter l’éponge provoquant la fureur du commissaire grec aux Migrations, Dimitris Avramopoulos.
Le nouveau Premier ministre tchèque, Andrej Babis, tout comme le nouveau chef du gouvernement polonais participent à leur premier sommet européen. Ils ont déjà fait savoir qu’ils sont là pour défendre bec et ongles leur vision de la crise migratoire, leur vision de l’Europe.