Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Après l’humiliant rétropédalage de Theresa May qui, sous la pression de son petit allié nord-irlandais DUP, a été obligée de revoir et conclure un accord à l’arraché avec Bruxelles vendredi dernier, l’heure était ce lundi à un certain triomphalisme.
« Je sais que certains doutaient qu’on y arrive. Les progrès accomplis jusqu’ici ont demandé des compromis de chaque côté. Bien sûr, rien n’est conclu tant que tout n’est pas conclu, mais je crois qu'il y a maintenant un nouveau sentiment d'optimisme dans les discussions », s’est félicitée Theresa May.
La Première ministre a même loué un accord qui était une « bonne nouvelle » à la fois pour les pros et les anti-Brexit. « Pas de quoi se vanter », a pourtant rétorqué le leader de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, qui a critiqué un grand flou artistique : « 18 mois après le référendum, la Première ministre a réussi de justesse à clore la phase 1 des négociations, deux mois plus tard que prévu et avec de nombreux points-clés qui ne sont toujours pas clairs ».
Plusieurs ministres se sont en effet contredits durant le week-end sur l’aspect contraignant ou non du compromis trouvé. Une confusion qui permet à Theresa May de reprendre de l’aplomb en contentant, pour le moment, son parti déchiré sur le Brexit.