Avec notre correspondant à Kiev, Sébastien Gobert
Sur Maïdan Nezalejnosti, la place de la révolution de 2014, des milliers de mains brandissent le V de la victoire. Le symbole est fort. Environ 15 000 manifestants exigent la destitution de Petro Porochenko, et la libération de Mikheïl Saakachvili.
Sa femme, la Hollandaise Sandra Roelofs, appelle à continuer la lutte. « La situation ces 4 dernières années ne s'est pas améliorée. Il faut faire comprendre à Petro Porochenko que les gens ne sont pas une marchandise ! »
Le président et ses proches sont très critiqués, en Ukraine et à l'étranger, pour entretenir une corruption systémique, et pour réprimer les militants anti-corruption. Pour autant, Petro Porochenko se défend de toute implication dans cette affaire. Il appelle à une justice impartiale et transparente.
Beaucoup d'experts mettent en doute la véracité des preuves présentées par le procureur général, et la confusion règne. Mais la rue ne viendra probablement pas délivrer Mikheïl Saakachvili de sa prison, où il a entamé une grève de la faim.
La mobilisation populaire reste modeste, et l'opposition est morcelée. Que ce soit un cas de persécution politique ou non, Mikheïl Saakachvili doit faire face à un tribunal, qui décidera de son sort.