L'art du pizzaïolo napolitain entre au patrimoine immatériel de l'humanité

Après huit ans de bataille menée, entre autres, par l'Association des pizzaïolos et la région Campanie, mais aussi soutenue par une pétition populaire qui a recueilli 2 millions de signatures à travers le monde, l'art du pizzaïolo napolitain est enfin inscrit au patrimoine des biens immatériels de l'humanité de l'Unesco. Une victoire saluée par l'Italie tout entière, à commencer évidemment par les Napolitains.

Avec notre correspondante à Rome,   Anne Le Nir

Dans les rues de Naples, les pizzas sont distribuées à gogo pour célébrer une reconnaissance prestigieuse. Et les plus heureux, ce sont les pizzaïolos. « Notre joie est immense, on pense à l'héritage de nos ancêtres et à ce que nous avons le devoir de transmettre. »

Les Napolitains ont désormais l'assurance de pouvoir préserver l'art du métier, leur manière de façonner la pâte - qui a levé au moins pendant 8 h - de la faire valser dans les airs, pour l'oxygéner et donc pour rendre la pizza plus digeste.

Ce qui devra aussi être rigoureusement respecté, c'est l'authenticité des ingrédients : la farine, les tomates, la mozzarella  le basilic et l'huile, produits uniquement en Campanie.

A Rome, le patron d'une pizzeria typiquement napolitaine confirme l'importance de l'entrée du trésor rouge dans le patrimoine de l'Unesco. « L'identité et l'authenticité d'un produit historique seront protégées et cela permettra aux clients de reconnaître la vraie pizza napolitaine », souligne-t-il.

L'Italie compte déjà 63 000 pizzerias et 100 000 personnes employées à temps plein. Un secteur qui a le vent poupe et dont l'avenir est encore plus prometteur.

Partager :