Les indépendantistes catalans le savaient déjà, c'est désormais certain : ils ne peuvent pas compter sur l'appui du Parlement européen. A Strasbourg, les principaux groupes politiques, comme le Parti populaire européen, auquel appartient le Parti populaire du président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et le groupe des sociaux-démocrates dont fait partie le PSOE, le parti socialiste espagnol, n'ont pas voulu ouvrir un débat sur la situation en Catalogne et sur celle des prisonniers poursuivis pour sédition.
Manque de légitimité démocratique
Le Parlement avait déjà pris position au cours d'un débat d'urgence début octobre en considérant que le référendum sur l'indépendance du 1er octobre était inconstitutionnel et illégal. Les libéraux, eux, considèrent que les indépendantistes manquent de légitimité démocratique. Principal argument avancé : c'est une affaire interne qui doit être gérée dans le cadre de l'ordre institutionnel espagnol. Pourtant, tout le monde est bien d'accord pour reconnaître que ce qui se joue en Catalogne est, aussi, une affaire européenne.