« La souffrance des migrants détenus en Libye est un outrage à la conscience de l’humanité. » Le message de Zeïd Raad al-Hussein sera-t-il entendu ? Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants empilés les uns sur les autres dans des hangars, amaigris, traumatisés, dépouillés de leur dignité, battus au bâton électrique. Des femmes violées tant par les trafiquants que par les gardes des centres de détention officiels.
Voilà ce que rapportent les observateurs de l'Onu qui ont visité quatre centres du département libyen de la Lutte contre les Migrations illégales. Des centres où le nombre de détenus a presque triplé entre septembre et novembre 2017.
Bruxelles dénonce ces conditions de détention et veut qu’elles soient améliorées, avec des centres aux normes internationales. Cela ne va pas régler la question, répond le haut-commissaire de l'Onu, qui conteste également l’aide fournie aux garde-côtes libyens pour intercepter les migrants en mer.
Début novembre, pendant l'opération de secours d'une ONG, une vedette libyenne, passant outre les consignes de la marine italienne, a causé la mort de cinq migrants dans une manœuvre brutale.
Ce mardi, la marine libyenne a de nouveau réclamé l'assistance des Européens pour renouveler la flotte de ses garde-côtes.