Avec notre correspondante à Berlin, Blandine Milcent
Angela Merkel se garde bien en effet de définir un calendrier de sortie du charbon, comme le lui demandent ardemment les Verts, ou même d'en faire un dossier prioritaire.
La chancelière, qui fut pourtant ministre de l'Environnement sous Helmut Kohl, se range derrière les arguments des conservateurs de la CDU et des libéraux du FDP : sortir du charbon, cela coûterait des milliers d'emplois dans les régions productrices comme la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Brandebourg ou la Saxe.
Le dossier est donc toujours en suspens, alors qu'il est de plus en clair que l'Allemagne ne respectera pas ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre. Berlin avait promis de les réduire de 40% en 2020 par rapport à 1990. L'an dernier, on en était à 28%. Il faudrait pour cela fermer la moitié des centrales à charbon, selon les experts.
Une cinquantaine de grandes entreprises (dont Siemens ou Adidas) viennent de demander à la chancelière de faire un effort. Angela Merkel promet de chercher des nouvelles mesures, mais n'a pas encore fait un geste concret dans cette direction.