Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Il faut obtenir un accord de transition et vite. Le patronat britannique et européen est de plus en plus inquiet et presse Londres de réaliser des « progrès significatifs avant Noël ».
Les représentants des chefs d'entreprises de 10 pays européens, dont le Medef français, ont une fois encore prévenu Theresa May lors de cette réunion à Downing Street que l'économie risquait de souffrir gravement si rien n'était fait pour préserver le statu quo juste après le Brexit.
De nombreux établissements financiers au sein de la City de Londres ont notamment prévenu qu'ils pourraient annoncer des déplacements de personnel vers le continent.
Le gouvernement de Theresa May subit également la pression de Bruxelles : le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier lui a donné deux semaines pour clarifier ses engagements financiers vis-à-vis de l'Europe si le Royaume-Uni veut obtenir le lancement des négociations commerciales post-Brexit.
Mais la guerre interne que se livrent au sein du gouvernement les « brexiters » intransigeants et les partisans d'une approche plus souple semble dangereusement paralyser une Theresa May à l'autorité plus que jamais précaire.