Lors du premier tour le 22 octobre, il avait obtenu 47% des voix. Sur 99% des bulletins dépouillés, dimanche, Borut Pahor, favori pour ce poste essentiellement honorifique, obtenait près de 53% des suffrages contre 47% pour son rival de 39 ans.
Ses adversaires lui ont collé l'étiquette de populiste, son prédécesseur Milan Kucan l'a accusé d’avoir « banalisé » la fonction de président. A 54 ans, Borut Pahor, surnommé « Barbie » dans son pays, se flatte d’avoir plus de 40 000 abonnés sur Instagram. Il y poste souvent des images privées. On le voit tour à tour torse nu, en train de skier, en tenue d’agent de la voirie réparant une route, ou encore aux côtés du mannequin Naomi Campbell. Ses poses lui valent souvent d’être parodié par les internautes sous le mot clé #boruting.
Borut Pahor a expliqué vouloir créer du lien avec la jeune génération méfiante envers la classe politique. Il entend aussi entretenir un lien direct avec la population slovène.
Pour tenter de mobiliser des électeurs qui rechignent à se rendre aux urnes, il a, durant la campagne, parcouru plus de 700 km à pied, visitant quelque 280 localités. Comme lors du premier tour, ce scrutin a été encore marqué par une forte abstention.
Veillant à entretenir de bonnes relations avec Berlin, mais aussi Moscou, Borut Pahor s’était un temps rêvé en organisateur de la première rencontre Trump-Poutine en Slovénie, pays de naissance de la First lady américaine. La proposition n’a pas été retenue. La première rencontre entre les deux hommes s’était finalement déroulée en Allemagne.