Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Il est ministre des Affaires étrangères et ne fait que gérer les affaires courantes. Mais Sigmar Gabriel, élu d'une région où se trouve le siège de Volkswagen, a joué les lobbyistes de l'industrie automobile allemande.
Dans une lettre au président de la Commission européenne, le social-démocrate a dit tout le mal qu'il pensait d'un durcissement des normes de pollution pour les voitures.
Une industrie-clé pour l'Allemagne qui pourrait en souffrir, selon lui. Sa camarade de parti, la ministre de l'Environnement Hendricks, a dénoncé la lettre du ministre. Le gouvernement allemand comme les industriels concernés ont fait pression sur Bruxelles pour obtenir un assouplissement des nouvelles règles.
Le président de la fédération de l'industrie automobile allemande a appelé le chef de cabinet du président de la Commission européenne. D'après la presse, le commissaire allemand Öttinger aurait défendu les intérêts de son pays. Volkswagen a aussi fait le forcing à Bruxelles malgré le scandale des moteurs diesel truqués qui n'a pas vraiment renforcé la crédibilité du constructeur en matière d'émissions polluantes.