Avec notre bureau à Bruxelles,
L'Initiative citoyenne européenne -c'est son nom- est une pétition à l'échelle de l'UE : elle doit recueillir plus d'un million de signatures pour pouvoir être validée par la Commission européenne.
Concernant le glyphosate, c'est chose faite. Ce lundi matin, des signataires ont donc obtenu le droit de présenter leurs arguments contre l’herbicide devant le vice-président de l'institution. Pour Martin Pigeon, de l'Observatoire de l'Europe des entreprises, les citoyens ont remporté une première victoire. « Ça a considérablement contribué à mettre la pression sur la Commission. Ça l’a obligé, deux jours avant le vote, à écouter pendant deux heures les demandes des citoyens, donc ça a bien servi à quelque chose », se réjouit-il.
Mais cette mobilisation citoyenne peut-elle changer la donne ? « A l’heure où nous parlons, et malgré les critiques qui lui ont été attribuées, y compris par le Parlement et les Etats membres, la Commission ne bouge pas. C’est très étonnant d’entendre qu’on est toujours sur une proposition de dix ans, regrette Martin Pigeon. Ce que nous demandons à la Commission, c’est de proposer un non-renouvellement de l’autorisation pour le glyphosate, accompagné de mesures pour soutenir les agriculteurs pour sortir du glyphosate et de l’utilisation intensive des pesticides chimiques. »
Le dénouement de ce feuilleton à multiples rebondissements est attendu dans deux jours, avec le vote des Etats membres.