Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Dans les couloirs de la radio, la rédaction est encore sous le choc. L'assaillant de Tatiana Felguengauer était visiblement déséquilibré, mais les journalistes de la radio voient dans cette attaque le résultat du climat de haine alimenté selon eux, par le pouvoir et les médias publics.
Sergueï Buntman, rédacteur en chef adjoint de la radio Echo de Moscou, rappelle qu’une autre journaliste de la rédaction a été obligée de fuir la Russie en raison des menaces exercées à son encontre.
« Il y avait un cas très grave qui concerne une autre journaliste de Radio Moscou et aussi de Novaya Gazeta en même temps. C’est Yulia Latynina qui a été attaquée. Sa maison à la campagne a été attaquée avec une substance je dirai même de gaz de combat. L’atmosphère n’est pas bonne. L'administration, le gouvernement a pris une habitude d’indiquer des ennemis. Ça crée une atmosphère d’animosité qui peut donner des exclusions, des agressions. C’est plein d’agressions partout », affirme Sergueï Buntman.
De son côté, le syndicat des journalistes russes pointe du doigt la diffusion récente de reportages par la télévision publique russe, accusant les journalistes d’Echo de Moscou de travailler pour le département d’Etat américain. Tatiana Felguengauer était personnellement nommée dans cette série de reportages.
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