Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Pas question de livrer aux services de renseignements des informations relevant du domaine privé. Voilà en substance le message qu'a délivré Pavel Durov, le fondateur de Telegram, après s'être vu condamné à une amende de 800 000 roubles par un tribunal russe, décision qu'il entend contester.
Dans un texte publié sur VKontakte, le réseau social qu'il a également fondé, le jeune prodige de l'informatique russe continue de défier la justice et les autorités de son pays. A ses yeux, les demandes du FSB, les services de renseignements russes, sont en « violation » de la Constitution qui protège le droit au secret de la correspondance.
Du côté des autorités et du FSB, on reproche à Telegram de servir de messagerie cryptée à des groupes terroristes. Des accusations qui ont pris une nouvelle ampleur, à la suite de l'attentat de Saint-Pétersbourg, qui a fait 16 morts en avril dernier. Pour l'heure, le Kremlin affirme qu'il n'envisage pas de « bloquer » Telegram. Mais la pression judiciaire s'accroît sur une messagerie qui a bâti l'essentiel de sa popularité sur son haut niveau de cryptage.
→ (RE)LIRE : Telegram, l’application intraçable du Russe Pavel Dourov