Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La cinquième sera-t-elle la bonne ? Les sociaux-démocrates osent à peine y croire. Après trois défaites aux régionales du printemps et un échec historique il y a trois semaines lors des élections générales, le SPD a repris des couleurs.
Lorsque la dissolution du Parlement de Basse-Saxe a été décidée début août, le parti qui dirige la région avec les écologistes comptait huit points de retard sur les chrétiens-démocrates. Les derniers sondages donnent désormais la gauche en tête. L'espoir est donc permis. S'il se concrétise, cela constituerait un bol d'air pour le président du parti Martin Schulz et pourrait l'aider à sauver son poste à deux mois du prochain congrès.
Après son résultat médiocre au plan national il y a trois semaines, la CDU est quelque peu désorientée. Doit-elle donner un coup de barre à droite pour récupérer les électeurs séduits par l'extrême droite ? Ou bien rester au centre comme le préconise Angela Merkel, plus aussi indiscutée au sein du parti chrétien-démocrate ? La CDU a besoin d'arriver un tête ce soir pour s'éviter des débats internes supplémentaires.
Pour ne pas troubler le jeu, les négociations pour former un nouveau gouvernement à Berlin ont été mis en veilleuse et commenceront mercredi. Angela Merkel s'est rendue plusieurs fois en Basse-Saxe et a donné de sa personne. Elle saura ce soir si cet engagement personnel a porté ou non ses fruits.