Airbus s'élève contre l'article de Der Spiegel, qui représente un coup de tonnerre pour la réputation du groupe aéronautique. Selon le magazine allemand, le parquet de Munich préparerait des « mises en accusation » contre des salariés d'Airbus et contre son patron Tom Enders. Le groupe et son dirigeant seraient soupçonnés de corruption autour de la vente d'appareils Eurofighter à l'Autriche en 2003, lorsque Tom Enders était à la tête de la division Défense du groupe.
« Cette affirmation est fausse », a réagi Airbus dans un communiqué. Le parquet général de Munich, interrogé par l'agence de presse AFP, confirme qu'une enquête autour des ventes d'Eurofighters à l'Autriche allait « bientôt » être bouclée. La justice bavaroise indique aussi qu'une autre enquête menée depuis 2012 contre le groupe franco-allemand « approche son terme ».
Une magistrate du parquet général a déclaré que serait décidé dans la foulée soit un non-lieu, soit la tenue d'un procès. Mais « pour l'heure », précise-t-elle, « nous disposons de peu de preuves de corruption ». Vendredi 6 octobre, dans une lettre adressée à ses salariés, Tom Enders avait prévenu que des « moments turbulents et déroutants » attendaient le groupe, avec des risques de « pénalités conséquentes ».