Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Je souhaite que la coalition se mette en place ». Deux semaines après les élections législatives allemandes, la chancelière Angela Merkel a pour la première fois annoncé officiellement que des discussions auront lieu entre son parti, les libéraux et les Verts afin de constituer une coalition pour diriger l'Allemagne durant les quatre prochaines années.
Alors qu'elle avait encore annoncé au lendemain des élections des contacts avec ses partenaires sortants, les sociaux-démocrates, Angela Merkel est aujourd'hui plus réaliste. Dès la fermeture des bureaux de vote, le SPD avait annoncé qu'il ne prolongerait pas la grande coalition et serait à l'avenir dans l'opposition.
« Les sociaux-démocrates ne sont pas capables dans un avenir proche de gouverner au niveau national. Nous ne devrions pas essayer d'y penser davantage », a déclaré Angela Merkel devant le mouvement de jeunesse des chrétiens-démocrates. Une grande coalition aurait été une option plus simple, plus rapide et plus confortable pour la chancelière. Angela Merkel a reconnu que les négociations avec les Verts et les libéraux seraient difficiles, mais souhaite qu'un accord puisse être trouvé.
Face aux critiques des jeunes chrétiens-démocrates réclamant un examen de conscience du parti après son mauvais résultat il y a deux semaines et un virage sur l'aile droite, Angela Merkel a fait une concession à ses troupes les plus jeunes : comme pour les Verts et les libéraux, un congrès extraordinaire du parti chrétien-démocrate devra avaliser ou non un éventuel accord de coalition.