Glyphosate: deux Américains à Bruxelles pour alerter du danger

Alors que l’Union européenne hésite toujours entre interdiction du glyphosate et prolongation de dix ans de son autorisation, deux citoyens américains sonnent l’alerte. Eux qui attaquent Monsanto en justice sont à Bruxelles en ce moment. Ils veulent avertir les autorités européennes des risques liés au glyphosate.

Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota,

Un cancer a emporté le conjoint de Terry McCall, 65 ans, fin 2015. Pour elle, l’herbicide Roundup, que son mari a utilisé pendant 30 ans, est responsable de sa mort. Elle « pense que [son] mari serait toujours avec [elle] aujourd'hui s'il ne s'était pas servi du Roundup ». Son époux « était un homme en bonne santé, qui ne fumait pas, qui ne buvait pas. Il n'y avait aucune raison qu'il meurt si jeune ».

Elle est venue de Californie pour alerter les Européens. Pour elle, « c'est important d'être là, c'est [un] devoir, en tant que citoyenne de cette planète ». A ses côtés, John Barton, 68 ans, chapeau de cowboy sur la tête, bien décidé à se battre contre son cancer et contre Monsanto.

La famille de cet ancien agriculteur a cultivé le coton pendant un demi-siècle, sans « possibilité » de se protéger ou de « protéger [son] fils ». « J'ai vu vos paquets de cigarettes ici, avec leurs avertissements sur les risques pour la santé. Les gens ont le choix de fumer ou non, en connaissance de cause. Moi, je n'ai jamais eu ce choix. Monsanto nous a dit : "Ce produit, le Roundup, ne comporte aucun risque". »

Les deux plaignants vont remettre une lettre au Parlement européen et à la Commission, dans l’espoir d’être entendus.

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