La relocalisation des migrants depuis l'Italie suspendue

En Italie, 181 000 migrants sont arrivés via la Libye en 2016 et 101 000 entre le 1er janvier et le 18 septembre 2017. Outre les réticences des pays à respecter leurs obligations en termes d’accueil, la lenteur des procédures a également freiné les relocalisations. A ce jour, moins d’un tiers des demandeurs d’asile éligibles au programme de répartition ont pu rejoindre un autre pays de l’UE.

Avec notre correspondante à Rome,  Anne Le Nir

Sur les 40 000 demandeurs d’asile qui devaient pouvoir bénéficier du système de répartition, moins de 9 000 ont quitté l’Italie depuis le mois d’octobre 2015. Parmi eux, on compte essentiellement des Erythréens et des Syriens.

Bruxelles a bien assuré que « toutes les personnes arrivées en Grèce ou en Italie, avant la date limite du 26 septembre, peuvent être éligibles du programme de relocalisation ». Mais d’après les données du ministère l’Intérieur, Rome aura du mal à faire partager le fardeau selon les accords de 2015.

Actuellement, 2 450 réfugiés attendent d’être transférés. Tandis que 5 687 personnes n’ont pas encore obtenu le feu vert définitif, soit de l’Etat italien en raison des lenteurs bureaucratiques, soit d’un pays d’accueil ; sachant que les réticences sont particulièrement fortes en Europe de l’Est. Et que d’autres pays, comme l’Espagne et la Belgique, n’ont pas brillé par leur sens de la solidarité.

(Re) lire : L'Italie dénonce le manque de solidarité face à un nouvel afflux de migrants

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