De notre bureau à Bruxelles,
Depuis le début de l'afflux massif de migrants, la Slovaquie n'a accueilli que 16 réfugiés sur les 902 prévus dans le cadre de la répartition européenne et sur 1 294, la Hongrie n'en a accueilli aucun.
La Commission veut donc que ces pays se plient aux décisions prises en commun pour soulager le fardeau supporté par la Grèce et l'Italie. La Commission a d'ailleurs entamé en juillet des procédures contre trois pays d'Europe centrale, Pologne, Hongrie et République tchèque. Ils sont désormais sous le coup d'une procédure d'infraction pour leur refus d'appliquer la répartition des demandeurs d'asile.
Pour autant, ce programme de répartition n'a finalement donné que de maigres résultats en regard de ses ambitions initiales puisqu'au lieu des 120 000 prévus sur deux ans, moins de 28 000 demandeurs d'asile arrivés en Italie ou en Grèce ont été relocalisés ailleurs dans l'Union européenne.
Par ailleurs, la décision de la Cour de justice pourrait n'être qu'une victoire à la Pyrrhus, car la relance de cette répartition est freinée par le faible nombre de migrants éligibles au statut de réfugié, moins de 10 000 au total.