Migrants: la crainte d’une nouvelle «jungle» à Bruxelles

En Belgique, des associations craignent que le parc Maximilien de Bruxelles ne devienne la « nouvelle jungle de Calais ». Quelque 500 migrants s'y sont installés cet été, en provenance d'Erythrée, du Soudan du Sud et du Burkina Faso. Les ONG demandent la mise en place d'un centre d'accueil officiel pour éviter la « jungle ». Les autorités refusent.

Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota

Ils profitent d'une journée ensoleillée pour faire un peu de lessive autour du seul point d'eau. Des dizaines de migrants se sont installés dans ce parc bruxellois cet été. Vêtements et chaussures sont étendus un peu partout. Des bagages ont été rangés dans les arbres.

Certains veulent demander l'asile en Belgique. Mais pour d'autres, comme ce jeune homme de 18 ans qui vient du Soudan du Sud, le but ultime est l'Angleterre. « C'est mieux pour moi, mieux que de rester ici. Parce que je parle un peu anglais. Bien sûr que je sais que c'est très dangereux et très difficile de rejoindre l'Angleterre, mais je vais essayer », confie-t-il.

Quelque 500 personnes vivent dans ce parc, selon Médecins du Monde, qui craint de voir apparaître ici une nouvelle jungle de Calais. « C’est une jungle. C’est même pire que la jungle dans le sens où tout est fait pour qu’aucune structure un minimum dure puisse être construite. C’est ça la situation du parc Maximilien : des gens qui sont même empêchés d’avoir un toit », dénonce Pierre Verbeeren, directeur de l'ONG en Belgique.

Plusieurs associations demandent la création d'un centre pour accueillir et informer cette population. Mais les autorités refusent pour l'instant, craignant que cela n'encourage d'autres migrants à venir.

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