« Notre engagement à tenir le référendum d'autodétermination est inébranlable », a déclaré le chef de l'exécutif catalan, Carles Puigdemont, au quotidien El nacional, et de rajouter : « Il est impossible d'arrêter la volonté d'un peuple qui veut voter ». Deux jours plutôt il avait déclaré dans le journal britannique Financial Times : « nous avons plus de 6 000 urnes prêtes, je ne vois pas comment l'Etat pourrait arrêter le référendum. »
Mais pour le chef du gouvernement de Madrid, Mariano Rajoy, ce projet de référendum est « la dernière chose que désire la majorité de la société catalane dans ces moments-là ». Les huées et les drapeaux indépendantistes, pendant la marche de Barcelone à la mémoire des victimes, ont indigné la presse nationale espagnole. « L'indépendantisme passe avant les victimes », titrait le quotidien El Mundo, alors que dans El Pais, le quotidien le plus lu d'Espagne, on pouvait lire « le fanatisme indépendantiste a rompu l'unité indispensable ».
Qu'importe, les collectifs indépendantistes se préparent à lancer une campagne en faveur du vote prévu le 1er octobre.
Selon le dernier sondage, environ 49% des Catalans sont opposés à l'indépendance, 41% sont pour, mais l'organisation du référendum est soutenue à plus de 70%.