Russie: l’attaque au couteau de Sourgout en Sibérie revendiquée par l'EI

Dans la ville de Sourgout en Sibérie, un homme armé d’un couteau a attaqué et blessé sept passants avant d’être abattu par la police, samedi 19 août 2017. On dénombre deux blessés graves. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque, via son agence de propagande Amaq, contredisant les autorités russes qui, dans un premier temps, privilégiaient la piste psychiatrique.

Avec notre correspondant à MoscouJean-Didier Revoin

La ville de Sourgout, à 2 900 kilomètres de Moscou, à l’est de l’Oural, a été le théâtre d’une attaque au couteau. Un individu a poignardé sept personnes avant d’être abattu par la police alors qu’il résistait à son interpellation. Les blessés, dont deux sont dans un état grave, ont rapidement été acheminés à l’hôpital pour y recevoir les soins nécessaires.

Dans un premier temps, les autorités ont fait savoir qu’elles privilégiaient la piste psychiatrique, ce qui n’a pas manqué de faire réagir. « Un homme qui court avec un couteau et qui essaie de tuer un maximum de gens, qu’est-ce que c’est, si ce n’est pas un attentat ? », a ironisé l’opposant russe Alexey Navalny.

Un homme de 23 ans serait l’auteur de l’attaque

Les faits semblent lui avoir donné raison puisque, quelques heures plus tard, l’organisation jihadiste Etat islamique a revendiqué cette attaque via Amaq, son organe de propagande. Le principal opposant à Vladimir Poutine a ainsi montré qu’il avait peu de scrupules à récupérer l’attentat pour tourner en dérision l’attitude des autorités russes à quelques mois de l’élection présidentielle de mars 2018.

Comment l'organisation terroriste revendique ses actions ? Des erreurs sont possibles, affirme Romain Caillet, mais pour ce spécialiste de la mouvance jihadiste l'organisation Etat islamique n'est jamais opportuniste dans ses communiqués :

Pour l’heure, les services de police affirment avoir identifié l’auteur de l’attentat : un homme né à Sourgout en 1994 mais ils précisent qu’ils enquêtent encore sur le profil de l’assaillant pour déterminer ses motivations.

Partager :