Les garde-côtes libyens, dont l'Union européenne a formé une centaine et qui disposent de vedettes fournies par l'Italie, semblent faire preuve d'une nouvelle fermeté face aux passeurs de migrants. Et ce d'autant plus qu'ils sont appuyés depuis peu par des navires militaires italiens dans les eaux libyennes.
Cet accord a été conclu par Fayez el-Sarraj, le chef du gouvernement libyen d'entente nationale, mais a été critiqué par son rival Khalifa Haftar, à la tête de l'armée nationale libyenne. Les deux dirigeants libyens rivaux s'étaient retrouvés fin juillet à Paris, sous l'égide du président Emmanuel Macron, pour parler réconciliation et aussi, sans doute, contrôle des migrants.
Khalifa Haftar a sa propre idée pour contenir les flux de candidats au départ venus de toute l'Afrique, cela doit être fait à la frontière sud du pays, avec des formations pour les garde-frontières, des armes, des munitions, des lunettes de vision nocturne, mais surtout avec des véhicules adaptés au sable, des détecteurs, des drones et des hélicoptères. Bref, selon lui, un programme d'environ 17 milliards d'euros que les pays européens devraient financer collectivement sur une vingtaine d'années.
Pour l'instant, la baisse des arrivées de migrants en Italie pourrait s'expliquer aussi par des accords entre l'Union européenne et les pays de transit, ainsi que ceux de départ des migrants.
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