Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Des motifs religieux expliquent l’attaque de vendredi dans un supermarché de Hambourg commise par un agresseur de 26 ans. Le ministre de l’Intérieur de la ville a confirmé que l’homme s’était radicalisé et figurait sur la liste des islamistes connus à Hambourg, sans être pour autant considéré comme dangereux.
Mais les autorités ont aussi souligné que l’agresseur souffrait de problèmes psychiques et qu’il était encore difficile de dire quel facteur a été déterminant dans cette attaque qui a fait un mort et six blessés.
L’homme né aux Emirats Arabes Unis avait été débouté de sa demande d’asile à l’automne dernier et devait être expulsé. Il avait à cette fin coopéré avec les autorités. Il s’était rendu vendredi avant l’attaque auprès de l’administration compétente pour savoir si ses papiers lui permettant de quitter l’Allemagne étaient arrivés.
La confirmation d’un arrière-plan islamiste va sans doute relancerle débat sur les réfugiés, alors que ce dossier était passé à l’arrière-plan en Allemagne. Cette attaque à Hambourg survient à deux mois des élections générales.
Juste après l'attaque, les populistes de droite de l’AfD ont immédiatement dénoncé le danger créé pour eux par l’islam et les réfugiés que la chancelière allemande avait accueillis largement à l’automne 2015.