Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Parmi les anciennes républiques soviétiques, l’Ukraine est avec la Russie le pays le plus touché par le virus du sida, avec environ 220 000 personnes contaminées. Si depuis plusieurs années, la progression du virus avait ralenti dans le pays, la guerre a changé la donne. Depuis trois ans, les combats dans le Donbass ont endommagé les hôpitaux, provoqué un exode des médecins, ainsi qu’une pénurie de médicaments.
En 2015, les autorités séparatistes autoproclamées de Donetsk et de Lougansk avaient bloqué l’approvisionnement en médicaments antirétroviraux et les Nations unies étaient intervenues en urgence, mais aujourd'hui la situation devient de plus en plus critique.
En effet, sur fond de guerre, la consommation de drogue augmente, de même que la prostitution à proximité de la ligne de front. En territoire pro-russe, la méthadone est interdite, les moyens de prévention et les préservatifs se font plus rares.
Résultat : le nombre de contaminations est en forte hausse et l’on craint qu’une possible épidémie s’étende bien au-delà de la zone de guerre.
→ Écouter sur RFI : Comment prévenir le Sida ?