En Pologne, trois lois attendent la décision du président Andrzej Duda. Toutes impliquent une profonde réforme du système judiciaire polonais, qualifiée de « coup d’Etat rampant » par l’opposition et fortement critiquée par les alliés occidentaux de la Pologne.
Selon ses détracteurs, la réforme soumet les tribunaux au contrôle direct du pouvoir politique, supprimant ainsi l’indépendance des juges, pourtant garantie par la Constitution.
Entre les mains du président Duda
Pour le parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir, il s’agit de rendre la justice simplement plus efficace. Le président Andrzej Duda, issu de cette formation politique, est soumis à une forte pression de son propre parti qui réclame une promulgation rapide des trois lois.
La pression de l’opposition, des dizaines de milliers de manifestants et des alliés internationaux qui réclament un triple veto de sa part, est aussi puissante. Le président Duda dispose de 21 jours pour signer les lois, y opposer son veto ou les soumettre au Tribunal constitutionnel.