Tout en évitant de faire des commentaires sur la situation politique interne au Royaume-Uni lors de cet entretien avec la presse européenne (dont le quotidien français Le Monde), Michel Barnier souligne la nécessité d'avoir le plus rapidement possible un partenaire pour négocier le Brexit, c'est-à-dire une délégation britannique et un chef de délégation stable, responsable, et ayant un mandat clair pour négocier.
Michel Barnier rappelle aussi que la semaine prochaine cela fera trois mois que l'article 50 de sortie de l'Union a été activé par Theresa May. Or, les négociations, complexes, ne doivent pas excéder deux ans au total.
Trois groupes de travail distincts
Les priorités de Bruxelles sont, pour l'instant, la question des frontières, notamment celle entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, le statut des citoyens européens affectés par le Brexit et les obligations financières de Londres dans le cadre du budget de l'Union. cela suppose trois groupes de travail distincts, et sans doute un quatrième, sur les conséquences juridiques du Brexit.
Il est important, rajoute Michel Barnier, d'avoir une succession claire des choses, d'abord s'entendre sur le divorce et seulement ensuite parler de la relation future entre le Royaume Uni et l'UE. Cela n'est pas négociable, tout comme l'accès de Londres au marché unique est indissociable de la libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et des services.