Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Lors d’un nouveau communiqué, le chef de l'antiterrorisme a déclaré que les enquêteurs progressaient rapidement et avaient identifié les hommes qui ont frappé Londres samedi soir.
La priorité est désormais de découvrir s’ils ont été aidés par d’autres complices à préparer cette attaque. Les forces de sécurité ont mené une série de raids dans la banlieue de Barking, à l’est de Londres très tôt dimanche matin.
Douze personnes dont quatre femmes ont donc été arrêtées en connexion avec l’attentat. Les enquêteurs ont perquisitionné plusieurs adresses dans un bloc d’immeubles de Barking et procédé à une explosion contrôlée dans l’appartement de l’un des assaillants. D’après ses voisins, l’homme était marié et avait deux enfants et a vécu à cette adresse pendant trois ans.
Pendant ce temps à Londres, la police explique que les cordons de sécurité mis en place dans les quartiers visés par l'attaque seront maintenus pendant un certain temps, et les mesures de sécurité dans la capitale britannique seront réexaminées.
Les Londoniens doivent ainsi s'attendre à voir davantage de policiers, armés et non armés, patrouiller dans les rues tandis que des mesures de sécurité spécifiques seront également prises pour protéger le public sur les ponts de la capitale.
Un Français parmi les victimes
Un Français a été tué dans l'attentat et sept sont hospitalisés dont 4 dans un état grave, a annoncé dimanche à Tunis le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, précisant qu'un autre ressortissant français était toujours porté « disparu ». « Des terroristes d'une incroyable lâcheté s'en sont pris à la foule innocente d'un samedi soir, faisant des dizaines de victimes parmi lesquels plusieurs de mes compatriotes », a affirmé le ministre dans une brève déclaration au musée du Bardo, où 22 personnes avaient été tuées dans une attaque jihadiste en mars 2015.
Selon le quotidien Ouest-France, la victime française est originaire de Saint-Malo, et travaillait pour un bar situé près de London Bridge. « L'assassinat de notre jeune compatriote à Londres est un drame pour nous tous », a aussitôt réagi le Premier ministre Edouard Philippe sur Twitter, exprimant des « pensées sincères à sa famille et à ses proches ».
Quelque 200 000 ressortissants français vivent à Londres, selon le ministère français des Affaires étrangères qui a recensé plus de 3.000 autres Français présents dans la capitale britannique à l'occasion du week-end prolongé de la Pentecôte.
Emmanuel Macron, qui a assuré dans la matinée que la France mettrait « tout en oeuvre pour porter assistance » aux ressortissants français figurant parmi les victimes, s'est entretenu avec les familles dans l'après-midi, leur exprimant la « pleine solidarité du pays dans cette épreuve ». « L'attentat qui a frappé Londres cette nuit, quelques jours après celui de Manchester, est une nouvelle attaque abominable et lâche contre nos sociétés libres », a estimé le chef de l'Etat dans un communiqué.
La France « continuera de toutes ses forces à lutter contre le terrorisme aux côtés du Royaume-Uni et de tous les pays concernés », a-t-il ajouté.
RFI
► Le centre de crise du ministère des Affaires étrangères français peut être contacté au
01 43 17 51 00