La campagne électorale a été dominée par les révélations sur une évasion fiscale à grande échelle, Malte étant accusée d'être un paradis fiscal pour nombre d'entreprises, y compris européennes.
A la suite des « Panama papers », des milliers de documents émanant d'un cabinet d'avocats panaméen, la femme du Premier ministre maltais sortant, Michelle Muscat, a été accusée d'avoir ouvert un compte au Panama pour y abriter, entre autres, des pots-de-vin reçus en échange de l'autorisation donnée à une banque azerbaïdjanaise de travailler à Malte.
Suite à ces accusations, le Premier ministre Joseph Muscat a dénoncé « le plus gros mensonge de l'histoire politique maltaise » et il a promis de démissionner si les faits étaient avérés à la suite d'une enquête qu'il a lui-même demandée.
Joseph Muscat mise sur les bons résultats du pays, une croissance de 4,6% cette année, un budget en excédent et une dette sous la barre des 60% du produit intérieur brut, ce à quoi s'ajoute l'essor du tourisme, qui représente un quart de la richesse du pays et 30% de l'emploi.
Malgré ce bilan, le candidat de l'opposition maltaise, Simon Busuttil, un ancien universitaire, espère à son tour gagner les élections, il martèle en tout cas, « ceux qui ont sali et abîmé, ne peuvent être ceux qui réparent ».
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