Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Très tôt ce vendredi matin, les forces de police ont bloqué l'entrée du site d'Elliniko aux journalistes comme cela avait été le cas pour l'évacuation du camp d'Idomeni, il y a un an. Selon la presse grecque, le gouvernement a décidé d'envoyer 500 personnes, surtout des familles, vers un camp inauguré en mars dernier, à Thèbes, à 70 km d'Athènes.
Il s'agit de petits appartements construits dans un hangar, mais aussi des conteneurs. Les conditions d'accueil y sont nettement meilleures que sur le site d'Elliniko connu pour son manque d'intimité et l'absence de sécurité pour les nombreuses femmes. Cent cinquante hommes seuls seront transférés également dans ce camp et dans deux autres après un contrôle d'identité par les Services d'immigration.
Des associations de lutte contre le racisme présentes sur place mettent en cause l'absence de choix laissé aux habitants du site qui ont été peu informés sur leur sort ces derniers mois. Il y a deux semaines, l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International appelait quant à elle à la fermeture du site, soulignant cependant l'importance de trouver un relogement dans des conditions sûres et adéquates.