Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La très transatlantique Angela Merkel, l'ancienne Allemande de l'Est qui rêvait derrière le mur de Berlin de voir un jour les Etats-Unis, symboles pour elle de liberté, ressemble un peu à une amoureuse éconduite. Et la chancelière le fait savoir dans des termes inhabituels pour elle. Après le sommet du G7 a minima en Sicile, elle avait exprimé samedi ouvertement sa déception quant aux résultats.
Dimanche, Angela Merkel, la technicienne qui a géré ces dernières années les crises de la complexe mécanique européenne, a confirmé une nouvelle ferveur pour le Vieux Continent. « L'époque où nous pouvions nous reposer sur d'autres est en partie révolue. L'Europe doit prendre notre destin en main », a estimé Angela Merkel.
Un quotidien évoquait le plan secret de la chancelière pour une intégration supplémentaire. L'Europe pourrait jouer un rôle central dans la campagne électorale à venir d'Angela Merkel qui une fois de plus s'emparerait d'un thème des sociaux-démocrates emmenés cette année par l'ancien président du Parlement européen Martin Schulz.
Face à un allié américain moins fiable, Angela Merkel veut avancer alors que l'opinion publique souhaite une Europe plus forte et qu'un nouvel allié vient de s'installer à l'Elysée.