Dans la nuit du 22 eu 23 mai, le réseau social Twitter s’est mis au rythme des annonces concernant l’attaque de Manchester. #Manchester était d’ailleurs le hashtag le plus utilisé sur Twitter au lendemain de l’attentat.
Plus tôt dans la nuit, les internautes appelaient à accueillir les victimes avec le mot-clé #roomformanchester. C’est par exemple le cas du maire de la ville Andy Burnham. Dans le même temps on a aussi vu sur Twitter des photos de taxis devenus gratuits, pour aider à l’évacuation des victimes. Dans un même élan de solidarité, une brasserie mancunienne a décidé que pour les équipes de secours, tout serait gratuit pendant la journée de mardi.
Sur Twitter des ambassades de plusieurs pays, y compris la France, disent tout mettre en œuvre pour vérifier la nationalité des victimes. Elles ont ouvert des lignes téléphoniques pour leurs ressortissants.
Du côté de Facebook, le safety check a été lancé. Cet outil permet aux personnes de se signaler en sécurité auprès de leurs amis. En quelques heures Twitter est devenue une véritable galerie de portraits, d'adolescents voire d'enfants dont les proches espèrent retrouver la trace en postant une photo ou une description sur les réseaux sociaux. « s'il vous plaît, aidez-moi », « s'il vous plaît, retweetez », écrivent des parents dans la détresse.
La tournée d’Ariana Grande peut-être annulée
Car ce sont surtout des jeunes qui assistaient au concert d'Ariana Grande, en marge duquel a eu lieu l'attentat. La chanteuse a été l’une des premières à réagir. Son compte Twitter est l’un des plus suivis au monde, par plus de 45 millions de personnes. Ariana Grande met en pause sa tournée, et pourrait même l’annuler. Elle se dit « brisée. Du fond de mon coeur je suis désolée, je n'ai pas de mots ». Le message est partagée près de 700 000 fois sur Twitter.
D'autres chanteuses comme Katy Perry ou Taylor Swift ont aussi apporté le soutien aux victimes. Toujours sur Twitter, le présentateur américain du Late Show, James Corden a publié une vidéo de deux minutes en plateau. Profondément ému par l'attaque, il se dit choqué : « D’autant plus qu’à ce concert il y avait surtout des enfants, des adolescents ».
« Le terrorisme le plus lâche »
Au Royaume-Uni, la Première ministre Theresa May et le chef de l'opposition James Corbyn ont décidé de suspendre leur campagne. Le maire de Londres Sadiq Khaan a lui déclaré que la capitale britannique se tenait aux côtés de Manchester.
Aux côtés de Manchester on trouve aussi Paris, dont la maire Anne Hidalgo annonce sur Twitter en français et en anglais que ses pensées « vont aux victimes, à leurs familles et aux secours qui interviennent sur place ». Même solidarité du côté de Nice, autre ville touchée par le terrorisme : le maire Christian Estrosi a adressé son soutien aux habitants de Manchester.
« C'est avec effroi et consternation que Emmanuel Macron, président de la République, a appris la nouvelle de l'attentat meurtrier », peut-on lire dans un communiqué de l’Elysée. Le Premier ministre français Edouard Philippe a de son côté condamné le « terrorisme le plus lâche », qui vise « spécifiquement et sciemment » les plus jeunes.
Pour Manuel Valls, c’est bien « la jeunesse qui a été visée à Manchester, comme elle l'avait été à Paris en 2015 ». La jeunesse, le mot revient aussi dans le tweet d'un autre ancien Premier ministre, Alain Juppé. « La jeunesse et la liberté à nouveau prises pour cible à Manchester », déplore aussi Nicolas Sarkozy, toujours sur Twitter, à l'unisson de l'ancien président de la République François Hollande, qui s'en prend sur Twitter aux « lâches » qui « ont visé la jeunesse »
De l'autre côté de l'Atlantique, « Les Canadiens ont appris avec horreur l'attentat survenu à Manchester. Que vos pensées accompagnent les victimes et leurs familles », lancent le Premier ministre canadien Justin Trudeau à ses compatriotes sur Tweeter. Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, s’est dit profondément touché par cette attaque. Il annonce dans un tweet un renforcement des patrouilles de police et des mesures de sécurité dans l’Etat de la plus grande ville des Etats-Unis.
Dans la matinée, le président des Etats-Unis Donald Trump a aussi adressé, depuis le Proche-Orient où il est en voyage diplomatique, un message de solidarité aux Britanniques. « Tellement de jeunes, beaux et innocents, vivant et profitant de la vie ont été assassinés par des losers malfaisants… Je ne les qualifierais pas de "monstres" car ils aimeraient ce terme. A partir de maintenant je ne les qualifierais que de losers », s'est désolé le président Trump dans une conférence de presse.
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