Le Parlement grec vote de nouvelles mesures d'austérité

A une courte majorité de 153 voix, les députés de la majorité de la gauche radicale (Syriza) et les souverainistes des Grecs indépendants se sont prononcées pour de nouvelles mesures d'austérité, jeudi 18 mai. Il n'y a pas eu de défection, mais l'épreuve a été difficile pour le gouvernement ; des échauffourées entre manifestant et police ont éclaté devant le Parlement en début de soirée, alors que le Premier ministre défendait son projet de loi devant les députés.

Avec notre correspondante à AthènesCharlotte Stiévenard

Pour le Premier ministre grec Alexis Tsipras, ce nouveau train d'austérité doit montrer que la Grèce a fait sa part pour obtenir un accord sur l'allègement de la dette. Il serait « plus proche que jamais » selon lui. Ces mesures devraient en réalité surtout permettre le déblocage d'une tranche d'aide de 7 milliards d'euros, nécessaire à la Grèce pour effectuer les deux remboursements à la Banque centrale européenne et à des investisseurs privés prévus pour juillet.

La loi prévoit 4,9 milliards d'euros de nouvelles coupes dans les retraites et des hausses de taxes pour 2019 et 2020, soit après la fin du troisième plan d'aide. Des mesures qui avaient mené au déclenchement, jeudi, d'une grève générale dans le pays. Pour adoucir le passage de ces nouvelles politiques d'austérité, le gouvernement y a associé également un texte qui prévoit la fin des avantages fiscaux pour les députés. Enfin, il a introduit aussi des mesures de compensation pour les plus pauvres comme des aides sur les loyers ou les médicaments.

Partager :