Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Encore une fois, les travailleurs du privé et du public sont descendus dans les rues d’Athènes pour montrer leur opposition aux nouvelles mesures. Giorgos Anagnostaras a déjà vu sa retraite passer de 1 100 à 800 euros mensuels en sept ans. Avec une coupe de plus, il estime qu’il n’y arrivera pas car il n’est pas le seul à en vivre : « Nous faisons des économies comme nous pouvons afin d’aider nos enfants et petits enfants. C’est ça la vérité. Et pas seulement ma famille, c’est comme ça dans toutes les familles grecques. Si les retraités cessent d’exister, les gens vont en mourir. »
Il faut « donner à l'économie les moyens de croître »
Athanasia Lambrinea est la vice-présidente de la Fédération grecque des employés du secteur pharmaceutique. Pour elle les augmentations de taxes vont encore contribuer à paralyser l’économie : « Alors que les salaires sont déjà très bas, on ne voit pas la croissance revenir. Il faut qu’ils trouvent d’autres moyens, donner des possibilités à l’économie de croître, que les entreprises ne partent pas, qu’elle restent en Grèce et qu’on ai de la croissance. »
Avec ces mesures, le gouvernement a dû revoir ses prévisions de croissance pour 2017 à la baisse. Elles sont de 1,8% du produit intérieur brut contre 2,7% précédemment.