« Nous refusons catégoriquement la peine de mort, pourquoi autoriser la Turquie à faire campagne sur ce thème alors qu'on n'y est pas obligé », a déclaré la chancelière allemande mardi.
La semaine dernière son porte-parole communiquait déjà sur thème en disant qu’une consultation de cet ordre était en opposition totale avec la Constitution allemande et avec les valeurs européennes. La situation est donc limpide : si la Turquie organise un référendum sur le rétablissement de la peine capitale, comme le souhaite le président Erdogan, l'Allemagne ne laissera pas le scrutin se tenir sur son sol où vivent 1,4 million d’électeurs turcs.
La campagne référendaire d'avril dernier sur le renforcement des pouvoirs du président turc a laissé un très mauvais souvenir aux Allemands. Recep Tayyip Erdogan avait accusé Angela Merkel et son gouvernement de se livrer à des « pratiques nazies » parce que deux de ses ministres avaient été empêchés de faire des meetings en Allemagne.
La dérive autoritaire du régime et l'arrestation de dizaines de milliers de journalistes, juges, militaires ou policiers en Turquie ont entraîné une augmentation des demandes d'asile de la part de fonctionnaires turcs, y compris des diplomates et des membres des forces de l'ordre, ce qui aggrave également les tensions entre Berlin et Ankara.
(Avec AFP)