De notre bureau à Bruxelles,
« Je vais m'exprimer en français », annonce Jean-Claude Juncker « car l'anglais est lentement et sûrement en train de perdre de l'importance, car je vais parler de l'Europe et des nations et je voudrais que les Français comprennent, eux qui ont une élection dimanche. »
Et le président de la Commission européenne revient sur les succès de l'UE, comme la monnaie unique : « L'euro, aujourd'hui comme hier, protège l'Europe contre les chocs extérieurs. Imaginez une seule seconde que nous n'aurions pas eu l'euro au moment de la guerre d'Irak, au moment des attentats à New York, au moment des évènements qui se sont passés en Afghanistan, au moment de la crise économique. L'euro nous a protégés, parce que si nous avions dû laisser au seul soin des gouvernements nationaux et des banques centrales nationales la maîtrise de la crise, jamais nous n'aurions été à même de le faire. »
Jean-Claude Juncker condamne ensuite les replis nationalistes européens à l'heure où la richesse relative et la population du continent décroissent. Le nom des candidats à l'élection présidentielle française n'a été prononcé à aucun moment, mais le président de la Commission européenne espère clairement que les Français ne voteront pas contre l'Europe.