Un 1er-Mai sous haute tension en Turquie

Les célébrations du Premier-Mai se déroulent sous haute tension en Turquie, deux semaines après le référendum sur le régime présidentiel remporté de justesse par le pouvoir turc, et dans une ambiance très répressive avec les vagues de purges qui touchent la fonction publique. Alors que l’état d’urgence est toujours en vigueur, une manifestation a été autorisée, émaillée de quelques affrontements.

avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette

La manifestation des syndicats de gauche, qui a été autorisée par les policiers, s’est déroulée dans le calme dans un quartier périphérique d’Istanbul avec plusieurs milliers de personnes qui se sont rassemblées dès ce lundi matin.

En revanche dans le centre de la métropole quelques centaines de personnes – environ 200 selon un journaliste de l'AFP – qui ont tenté de braver l’interdiction faite par les autorités de se retrouver place Taksim, lieu historique et symbolique de rassemblement de la gauche turque, ont été repoussés par des gaz lacrymogènes et des balles de caoutchouc.

Tout le centre d’Istanbul est totalement bouclé pour toute la journée par des barricades et des contrôles policiers. Le pouvoir turc a depuis plusieurs années interdit les rassemblements notamment place Taksim le 1er-Mai, en raison des manifestations hostiles au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan qui s'y sont déroulées.

Depuis 2013, les 1er-Mai sont en quelque sorte une journée ville morte dans le centre d’Istanbul avec des milliers de policiers qui quadrillent les rues, comme ce lundi, pour interdire les rassemblements.

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