Après Ankara, Rex Tillerson à Bruxelles devant l'Otan

Après une première visite en Turquie, Rex Tillerson est à Bruxelles ce vendredi 31 mars pour une réunion des ministres des Affaires étrangères des 28 pays membres de l’Otan, l’Alliance atlantique. Il s’agit d’une réunion préparatoire pour le sommet de l’Otan prévu à Bruxelles le 25 mai auquel assistera Donald Trump. L’objectif est clair : rappeler le message envoyé par le président américain aux 27 autres pays membres.

Difficile de savoir à quoi s’en tenir avec la nouvelle administration américaine. Si Donald Trump n’hésitait pas à scander que l’Alliance atlantique était une organisation « obsolète » et qu’il fallait que les autres Etats membres payent leur contribution, le message délivré fin février par Mike Pence, le vice-président américain, alors en déplacement à Bruxelles, semblait aller dans la direction opposée. Ce dernier vantait en effet « la force du lien transatlantique ».

Un discours repris également par James Mattis, le ministre américain de la Défense. Ce vendredi, quel sera donc le message qu’apportera Rex Tillerson ? Selon un diplomate du département d’Etat, il restera sur la même longueur d’onde que Donald Trump, c’est-à-dire que les Etats-Unis ne peuvent plus maintenir une part disproportionnée des dépenses de défense et de dissuasion de l’Otan et qu’il faut donc que les autres pays payent.

Moins de dépenses

A l’heure actuelle, les Américains assurent 68% des dépenses de l’Otan. Beaucoup trop pour une administration qui cherche à réduire ses dépenses. Rex Tillerson va donc rappeler aux autres Etats membres qu’ils s’étaient engagés lors d’un sommet en 2014 à dépenser l’équivalent de 2% de leur produit intérieur brut en matière de défense.

L'autre dossier qui sera à coup sûr mis sur la table concerne le dialogue avec la Russie, un dialogue qui passerait mal aux yeux des Européens, mais qui semble une hypothèse plus que plausible côté américain.

Partager :