Avec notre correspondant à Sofia, Damian Vodenicharov
La Coalition des patriotes, comme elle se nomme, protestait contre un tourisme électoral de masse. Dénoncé par l’exécutif bulgare, ce phénomène consiste à ramener des expatriés bulgares en Turquie, dans leur commune natale, pour qu’ils puissent voter.
La majorité d’entre eux a été expulsée par le régime communiste à la fin des années 80. Aujourd’hui ces expatriés détiennent la double nationalité et ont donc le droit de vote aux législatives bulgares qui se dérouleront dimanche 26 mars et qui s’annoncent serrées.
Des fonctionnaires turcs ont également appelé à voter pour des partis précis, comme le nouveau parti pro-turc, Dost, influent auprès de la communauté turque de Bulgarie, ce qui de l’avis des experts constitue une ingérence dans la politique bulgare.
Le gouvernement intérimaire et le président bulgare ont dénoncé ces pratiques, les services de renseignements ont par ailleurs expulsé plusieurs ressortissants turcs qui selon eux mettaient en danger la sécurité nationale. Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit très inquiet de ces « pressions » que subissent les expatriés.