« Il n'existe pas de compte où sont enregistrées des dettes au sein de l'Otan », c'est ce qu'a déclaré Ursula von der Leyen, ministre de la Défense, en réponse aux propos formulés la veille par le président américain.
Donald Trump a fustigé Berlin, l'accusant de devoir d'énormes sommes d'argent à l'Otan et a appelé l'Allemagne à payer plus pour la défense « très puissante et très coûteuse » qui lui est fournie. Pourtant, la chancelière allemande venait de s'engager un peu plus tôt dans son entrevue avec le président américain à respecter un engagement pris à l'Otan en 2014, à savoir d'augmenter les dépenses militaires jusqu'à 2 % du PIB dans un délai de 10 ans.
Seuls 5 pays sur les 28 membres de l'Otan atteignent ce niveau. La ministre de la Défense a tout de même précisé que l'augmentation du budget ne concernerait pas uniquement l'Otan, mais sera également destinée aux missions de paix dans le cadre de l'ONU, aux missions européennes et à la lutte contre l'organisation Etat islamique. Ursula von der Leyen a ajouté qu'il était nécessaire de répartir équitablement les dépenses entre les membres de l'Alliance.