Avec notre correspondant à La Haye, Antoine Mouteau
« Nous sommes les maîtres ici ! », titre le quotidien populaire De Telegraaf. Sur sa Une très musclée, on y voit la photo d’un jeune manifestant pro-Erdogan allongé sur le sol et, bloqué par un policier et son chien. En petit, sur le côté, la photo barrée en rouge du président turc Recep Tayyip Erdogan. « Les Pays-Bas ne sont pas une république bananière », juge De Telegraaf. Sur le haut de la page, on y voit aussi le visage détouré du chef de file de l’extrême droite, Geert Wilders, et sa citation du week-end : « Le gouvernement turc vient d’une autre planète ».
De Volskrant, le quotidien de sensibilité centre-gauche, évoque, quant à lui, les manières peu raffinées de Recep Tayyip Erdogan, bien éloignées de celles du père de la patrie, Kemal Atatürk, estime le journal.
« La bombe explose juste avant les élections du 15 mars », écrit, de son côté, l’Algemeen Dagblad qui s’est intéressé au Premier ministre néerlandais. Pour le journal, pendant des années, le Premier ministre Mark Rutte ne s’est pas laissé provoquer par le régime d’Ankara. Mais, bizarrement, à quelques jours des législatives seulement, la coupe est pleine, et cela l’arrange bien, juge le quotidien.