Avec notre correspondante au Royaume-Uni, Marina Daras
Le Sinn Féin est décidément le grand gagnant de ces élections. Même si le Parti unioniste démocrate a remporté 28 sièges sur 90, le Sinn Féin le suit désormais de très près, avec un record de votes en sa faveur qui lui a permis d’obtenir 27 sièges à l’assemblée. Pour la première fois, les unionistes n’ont pas la majorité au palais de Stormont.
Les deux partis ont désormais trois semaines pour s’entendre sur la formation d’un gouvernement. Des discussions qui s’annoncent difficiles, mais si les partis ne parviennent pas à se partager le pouvoir au-delà de ces trois semaines, Londres pourrait reprendre un contrôle direct sur le territoire. Une solution que les unionistes et les nationalistes veulent éviter à tout prix, mais qui reste malgré tout très probable.
Nombreuses tensions
Les nationalistes du Sinn Féin, qui avaient fait imploser le gouvernement de Stormont en janvier, après la démission de leur vice-Premier ministre Martin McGuinness, réclament toujours le départ d’Arlene Foster, la chef du Parti unioniste démocrate. Ils reprochent aux unionistes la mauvaise gestion d’un programme de subventions aux entreprises pour soutenir les énergies renouvelables, qui pourrait coûter plus de 500 millions d’euros aux Nord-Irlandais.
Mais les tensions sont nombreuses : les deux partis sont en désaccord sur des sujets fondamentaux tels que le mariage pour tous, ou encore le « Brexit », puisque le Sinn Féin a fait campagne pour rester au sein de l’UE contrairement aux unionistes.