Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
La moitié de son salaire n'est désormais plus versé à Marine Le Pen. L'eurodéputée frontiste a donc touché ce mois-ci 4 242 euros bruts au lieu d’un peu plus de 8 000. Le Parlement européen effectue une retenue de 50 % du salaire, mais aussi de 50 % des indemnités journalières. Ces dernières s’élèvent à 306 euros lors des sessions plénières pour couvrir les frais d’hôtel.
A partir du 1er mars, l’instance retiendra également 100 % des frais généraux habituellement versés aux députés, à savoir 4 342 euros mensuels. Ainsi, le Parlement pourra recouvrer plus de 8 000 euros par mois.
La candidate du Front national à la présidentielle peut contester ces recouvrements auprès de l’instance elle-même et de la Cour de justice de l’UE à Luxembourg. Son père, Jean-Marie Le Pen, également concerné par des retenues sur salaire, l’a déjà fait, mais sa demande a été rejetée par le tribunal cette semaine.
Marine Le Pen estime que ces remboursements forcés ne lui permettent pas d’exercer ses fonctions. « Si on avait voulu l’empêcher d’être eurodéputée, nous lui aurions retiré tout son salaire, répond une porte-parole du Parlement européen, la moitié n’empêche pas de faire son travail. »
→ À relire : Emplois présumés fictifs au Parlement européen: rapport à charge contre Le Pen